Mon voisin de Concarneau (là où il n’y a pas la mer) m’offre le café à 6h45, c’est de bon aloi, j’émerge pas vraiment. Après avoir mangé un « Pepito », Suisse sans crème, je commence directement l’Aspin. Col agréable, comme tous ceux de la journée! Largement en avance pour manger, je m’arrête me faire arnaquer à Ste Marie de Campan. Bananes dégueux et coca de 20cl servi au bar… Je dis rien, mais bon faut pas déconner…
J’entame le Tourmalet aussitôt, le début est facile mais il fait 18km… Deux cyclos me doublent, comme un con je veux arriver avant eux. Ils ont des velos à 8kg, challenge…
Je monte un peu en surrégime, mais c’est le matin et la chaleur ne me coupe pas les jambes. Arrivé à la Mongie c’est loin d’être fini avec 3-4km bien raides. Mes cyclos marquent le pas, victoire! La fin est toujours plus facile, la motivation de la satisfaction de bien monter un col comme celui ci n’est pas comparable à ce que j’ai pu connaître sur un velo (oui je suis un peu mytho 😉 ).
Je fais une longue pause en haut pour bien savourer. La descente est géniale, merci les sacoches!
Je me fais arnaquer une deuxième fois pour manger, passons sinon que c’était trop et que cela te mets une haleine de chacal cette charcuterie.
La descente vers Argeles Gazost est d’ailleurs pénible avec le vent et les remontées pas fraîches. Normalement je m’arrête là, mais bon je ferais bien un petit schelem avec l’Aubisque dans l’aprem… Il faut commencer par le Soulor avec son long plat au milieu. Le début est très dur, je digere et sue pas mal au soleil. Je fais une pause fontaine d’une eau excellente, et bien fraîche! La fin est dure comme mes jambes, avec des raidillons à 15%.
En haut la transition vers l’Aubisque est fermée, je me décide à pas y aller en voyant les gros travaux au loin… Je dois alors descendre dans la vallée, ma destination étant dans celle d’à côté. Je vise le bled Bruges, comme le film, mais aucun rapport. Je passe à ras des sucs du debut des hautes Pyrénées, c’est on/off : +10%/-10% tous les 200m. C’est que je suis cuit moi!
Je fais mes courses chez le boulanger/épicier/coiffeur, qui me dit que le camping est fermé. Mais que c’est pas grave, il y en a un 15km plus loin dans la direction où je vais. Il y a juste un faux plat avant, 200m de dénivelé positif… Je pédale avec la tête, le camping est pas top mais à la hauteur de mes grandes exigences (plat, eau chaude).
Fin d’une de mes plus belles journée sur le velo, demain c’est un peu plus cool, et cette fois je me tiens à mon itineraire en gérant mon avance. Je suis à 3km de Marie Blanque, nickel pour m’echauffer!
Sinon le titre c’est parce que le Tour fera une étape de mes journées d’hier et d’aujourd’hui!