Une semaine que je suis rentré à la maison, j’ai principalement nettoyé le vélo (je suis allé au boulot avec dès lundi!), le linge et la bagagerie.
Une page s’est tourné quand j’ai remisé les affaires de vélo à leur emplacement habituel. Cette partie de moi sur la route a partagée mes galères et mes joies, et toutes les marques se sont effacées comme un château de sable avec la marée.
Depuis mon retour, je suis souvent au bord d’un précipice entre la vie que j’ai eue là-bas et la réalité de ma vie quotidienne. Tout a été si extraordinaire, gigantesque. Nous avons traversé des déserts, rencontré des gens incroyables, vécus des moments si forts. Les premières nuits ont été très agitées, je suis encore souvent là-bas, sur la route, dans une vie au jour le jour où tout peut mal tourner si vite : la santé, la météo, le terrain hostile. Je n’ai pratiquement jamais eu peur là bas, confiant dans ma bonne étoile et la présence des nomades locaux. Mais objectivement, c’était vraiment dangereux. Je ne le vois pas comme ça quand j’y pense mais tout mon intellect ne doit pas être de cet avis et me le fais comprendre par les rêves…
J’ai peur que tous mes souvenirs s’estompent comme l’odeur de mes vêtements à la machine. J’aimerais tant garder que les meilleurs, supprimer les nausées et revivre cette sensation de liberté à l’infini…
Je vais donc tâcher de vous raconter cette aventure dans les futurs billets, autant pour moi que pour ceux qui auront envie de le lire. A bientôt.